De la révolution de Jasmin aux Indignados, de la guerre syrienne au conflit israélo-palestinien, du Pô aux rives du Bosphore, de Marrakech à Alger, de la place Tahrir aux forums grecs en passant par les hauteurs de Jounieh… Depuis un an, le Ravi [1], mensuel indépendant satirique dédié à l’enquête en région Paca, poursuit sa tournée méditerranéenne de la « Presse Pas Pareille » (la « PPP » à ne pas confondre avec les « partenariats publics privés » !).
Des pays qui, pour certains, ont connu des révolutions, des guerres, des crises financières. Des journalistes et des dessinateurs qui sont parfois empêchés, muselés et d’autres qui ont dû fuir. Une liberté de la presse qui est souvent malmenée voire niée… Malgré tout, sur les côtes de la Méditerranée, une presse alternative, libre et indépendante, tente d’exister et fait entendre une autre voix que celle des médias dominants.
L’information sur les révolutions est souvent passée par le web, parce qu’il était plus difficile pour les pouvoirs en place de le contrôler et parce que cela a permis d’internationaliser l’information. Des blogs comme Nawaat en Tunisie ont ainsi permis de donner une autre lecture des événements au reste du monde. Le site israélo-palestinien +972 permet, quant à lui, de mieux informer le public international sur le conflit. Bianet en Turquie ou Mada Masr en Égypte informent sur les manquements des droits de l’Homme. Mashala News au Liban tente de donner une autre image des pays du Moyen-Orient, loin des clichés véhiculés par l’Occident…
Les radios communautaires en Tunisie ou les webradios destinées aux diasporas comme par exemple Radio Souriali pour la Syrie sont d’excellents médias d’information car faisant fi de la barrière de l’écrit, elles touchent le plus grand nombre. Le dessin et la satire font aussi partie de cette presse de résistance : Orgullo y Satisfacción en Espagne, Leman en Turquie, Topontiki en Grèce, Frigolandia en Italie, Willis from Tunis en Tunisie…